« Le point de bascule : comment faire la différence avec de très petites choses » (M.Gladwell)
Pourquoi certaines idées deviennent elles tendances ?
Comment expliquer l’émergence de nouvelles idées, la naissance de mouvements sociétaux, le succès de certains et l’échec d’autres ?
En réponse à ces questions Malcolm Gladwell, journaliste anglo-canadien, auteur à succès, analyse le comportement « viral » des idées qui réussissent à s’imposer.
C’est en effet par analogie au développement des épidémies qu’il développe son argumentation autour de l’idée de contagion.
La propagation des idées, des tendances reposerait, selon lui, comme celle des épidémies sur trois composantes : les déclencheurs, l’adhérence et le contexte.
1. Les déclencheurs
« Les épidémies sociales fonctionnent exactement comme les épidémies de maladies. Elles sont déclenchées par les actions d’une poignée de gens qui se distinguent nettement de la masse par leur sociabilité, leur énergie, leurs connaissances ou leur influence. »
Les déclencheurs, ces personnes à l’origine de la « contamination », se divisent en trois catégories dont les caractéristiques sont analysées et détaillées au cours de sa démonstration :
- Les connecteurs (ceux qui connaissent les gens et forment les réseaux),
- les « mavens » (ceux qui maîtrisent l’information) ,
- les vendeurs (ceux qui savent convaincre).
Pour résumer, les « mavens » ceux qui maîtrisent les données, ont connaissance des bonnes idées, des bons produits et se font un plaisir de les partager avec leur entourage.
Dans cet entourage se trouve un connecteur dont la particularité est d’avoir un carnet d’adresse particulièrement garni grâce auquel il transmettra l’idée à un vendeur.
Ce dernier par ses qualités d’empathie vendra l’idée au plus grand nombre, en l’adaptant plus ou moins consciemment à ses interlocuteurs.
2. L’adhérence.
L’information pour être propagée par les déclencheurs, doit être formulée de telle sorte qu’elle soit convaincante. Elle doit tout à la fois être comprise et marquer les esprits. A l’instar d’une maladie, il faut que l’idée accroche à celui ou ceux qui sont chargés de la diffuser.
« (…) dans le processus de communication, la rétention du message compte autant sinon plus, que sa diffusion. En effet, un message qui adhère à la mémoire , qui ne quitte plus l’esprit a manifestement un impact. »
En présentant des expériences visant à mesurer l’impact de campagne du publicité ou d’émissions de télévision, il détaille certaines stratégies utilisées pour capter, fixer l’attention de la cible.
3. Le contexte.
« (…) Une épidémie est fortement influencée par son contexte, soit les circonstances, les conditions et les particularités du milieu où elle évolue. »
Aussi important que les deux autres composantes, le contexte (économique, sociologique …) influencerait le degré de propagation des idées.
Avis
À lire !
La démonstration est argumentée, bien étayée d’exemples historiques, d’études sociologiques et psychologiques. Elle présente cependant de nombreuses limites, car il s’agit ici d’expliquer a posteriori le succès, de créer les conditions favorisant la réussite, sans évidemment présenter une recette infaillible. S’il suffisait d’appliquer ces principes le succès serait au bout de toutes les campagnes marketing, or c’est loin d’être le cas.
Par ailleurs, les exemples présentés semblent ne retenir que les éléments sous-tendant la théorie de l’auteur en occultant les autres éléments extérieurs. C’est le cas lorsque Gladwell illustrer sa théorie en expliquant la baisse de la criminalité à New York .
Titre original : The Tipping Point: How Little Things Can Make a Big Difference
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